19/7/09

"Το σοσιαλιστικό κόμμα πρέπει να εξαφανιστεί όσο γίνεται πιο γρήγορα"

Φιλόσοφος αριστερών φρονημάτων, ο Bernard-Henri Lévy χαρακτηρίζει τη Γενική Γραμματέα του γαλλικού σοσιαλιστικού κόμματος "θυρωρό" ενός "νεκρού σπιτιού" και θεωρεί ότι το σοσιαλιστικό κίνημα πρέπει να διαλυθεί. "Πρέπει να τελειώνουμε με αυτό τον μεγάλο ασθενή".

BHL ne cache pas sa «tristesse» face à l'état désastreux du PS. «J'ai rarement vu des politiques mettre autant d'énergie à s'autodétruire», tranche le célèbre philosophe dans une interview au Journal du dimanche. «Si ça ne concernait qu'eux, ce ne serait pas trop grave. Mais il s'agit de l'alternative à Nicolas Sarkozy, de l'espérance des gens. Or, ce PS n'incarne plus l'espérance de qui que ce soit. Il ne provoque plus que la colère et l'exaspération».
Le verdict de cet homme de gauche se veut sans pitié avec le PS. Il n'hésite pas à faire une comparaison historique - et cruelle pour les troupes de Martine Aubry - avec l'effondrement du Parti communiste. «A quoi bon se voiler la face ? On est à la fin d'un cycle. Le PS est dans la situation du PCF de la fin des années 1970, quand la désintégration s'amorçait et qu'on tentait de la conjurer par des formules incantatoires sur - déjà - la refondation, la rénovation», rappelle Bernard Henri Lévy.
«On essaie de réanimer un cadavre»
Il pose la question qui revient à chaque échec électoral et chaque tempête politique interne rue de Solférino : «Le PS va mourir ? Non. Il est mort. Personne, ou presque, n'ose le dire. Mais tout le monde, ou presque, le sait», martèle-t-il. «Il est comme le cycliste d'Alfred Jarry qui pédalait alors qu'il était déjà mort. Ou comme le chevalier d'Italo Calvino dont l'armure était vide. Il est mort». C'est pourquoi, selon l'auteur de Ce grand cadavre à la renverse en 2007, il faut «dissoudre» le PS, «en finir, le plus vite possible maintenant, avec ce grand corps malade».
Martine Aubry ? «Sûrement quelqu'un de très bien», poursuit-il, mais «elle est dans le rôle de gardien de la maison morte et elle n'y peut rien». Quant au «rappel à l'ordre» de la patronne du PS à Manuel Valls cette semaine, il se montre plus sévère, jugeant que «le socialisme termine en caporalisation». Pour lui, le député-maire d'Evry «a raison : il faut, de toute urgence, changer le nom» du PS. BHL estime également que le parlementaire de l'Essonne «fait partie, comme Ségolène Royal, comme Dominique Strauss-Kahn, comme d'autres, de ceux qui peuvent être à l'origine du big bang et reconstruire sur les ruines».
Le philosophe s'en remet ainsi à «des primaires à la française». «Sans une vaste consultation ouverte, populaire, jamais ne s'enclenchera le processus aboutissant à ce nouveau parti de gauche qui rompra avec la machine à perdre», confie celui qui avoue avoir voté PS aux élections européennes du 7 juin. Un vote socialiste, précise-t-il, «par habitude, sans y croire, et en ayant le sentiment qu'on essayait de réanimer un cadavre».

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